1. Input (Introduction).

– Pourquoi devrais je acheter une carte audio alors que tout ordinateurs en a une?

Pour plusieurs raisons. D’abord parce que peu d’entre elles sont capable d’enregistrer et de lire en temps réel sans induire de latence (décalage entre le son qui entre dans la carte et celui qui en ressort).

Le type de connectique, souvent en minijack stéréo, ne permet pas une connexion fiable, solide et adaptée ni prévue pour les  différentes impédances (niveaux d’entrées) des différents instruments.

Enfin, la qualité audio n’est jamais aux rendez-vous puisque le but de ces cartes n’est que de diffuser modestement votre musique compressée, vos films ou l’audio de vos programmes hors  logiciels de musique.

  1. Comment la choisir?

Le premier critère : Il faut déjà savoir ce que propose votre ordinateur comme ports possibles de connexions. C’est effectivement un critère rédhibitoire avant tout choix, sauf si bien sûr, vous achetez votre ordinateur en fonction de votre carte, ce qui est rarement le cas.

Si vous possédez un ordinateur portable, vos choix vont se limiter à l’USB (1,2 ou 3?), au FireWire (400 ou 800?)

à l’express card (ou PCMCIA sur les anciens ordinateurs) et au Thunderbolt (1,2 ou 3?).

Si c’est une tour, remplacez l’express card par le port PCI (PCI? PCI X? PCI Express?) et ajoutez les autres connexions précitées.

  – La nature et le nombre des entrées : La nature des entrées, ce sont tous les types de connexions possibles qui existent, analogiques ou numériques.

Leurs nombres vont être déterminés par la quantité de sources que vous allez devoir enregistrer en même temps (à ne pas confondre avec les nombres de pistes que vous allez lire).

Les entrées analogiques : Les entrées micro : (souvent en XLR femelle, mais parfois en Jack Stéréo ou XLR Combo symétrique).

Combien de micros devez-vous enregistrer en même temps dans le pire des cas? Pensez également qu’un micro stéréo va forcément occuper deux entrées. Certaines cartes audio souvent munies de connectique « combo » permettent via leur logiciel interne (logiciel de monitoring ou contrôle panel) ou via un sélecteur physique de choisir l’impédance (la sensibilité) d’entrées. Une même entrée pourra donc, selon vos besoins, devenir au choix une entrée micro, une entrée instruments « haute impédance » (basse, guitares…) ou ligne ( claviers…).

Enfin, pensez à la nécessitée d’une alimentation phantom indispensable aux micros dit « statique ». Attention également à la façon dont est gérée cette alimentation. Certaines cartes ayant 8 entrées permettent d’activer l’alimentation phantom une par une, ou par groupe de quatre. C’est une information particulièrement importante, car certain micro dit « dynamique » (micro de scène type SM58) supportent mal la tension de 48 volts envoyés dans le câble, d’autre micro dit «  à ruban » non plus. Certains micros statiques ont leurs propres alimentations phantom et n’en nécessitent donc pas.

Les entrées  lignes : Généralement destiné aux claviers, aux boites à rythmes et autres groovebox en asymétrique, mais disponible pour tout ce qui peut être enregistré à ce niveau. Elles sont le plus souvent en jack mono et il faut souvent les envisager par paires puisque ces instruments sont souvent stéréo et consommeront donc deux fois plus d’entrées. Certains préfèreront enregistrer les sources stéréo en mono (via la sortie L/Mono) afin de pouvoir librement recréer un espace stéréo au mix. À prendre en compte donc.

Les entrées instruments  (ou HI-Z) : destinées à tous les instruments nécessitant une haute impédance comme les guitares dites « passives », les basses, etc. Pensez donc à bien vérifier sur vos instruments l’impédance nécessaire sous peine de déconvenues. Il vous faudra également penser à la façon dont vous allez enregistrer votre guitare ou votre instrument relié par cette entrée . La prise de son sera-t-elle faite avant ou après ampli? à la sortie d’un effet? Selon le cas, il vous faudra compter soit une prise instrument, soit une simple entrée ligne.

Pour être complet, il convient de préciser que ses entrées peuvent être au choix, symétrique ou asymétrique. Sans vouloir trop rentrer dans les détails techniques, voici quelques éléments à connaitre pour que vous puissiez préalablement vérifier dans votre configuration leurs existences.

Les liaisons asymétriques sont souvent les connectiques Jack mono des synthétiseurs et autres boites à rythme, groovbox..etc.

Un seul conducteur véhicule le signal audio d’un bout à l’autre du câble. Ce type de connexions sont beaucoup plus sensible aux parasites électromagnétiques que les liaisons symétriques. Hélas, il ne suffit pas d’acheter un câble symétrique pour rendre la liaison symétrisée, cela dépend non pas seulement du câble, mais de l’entrée et de la sortie des deux sources qui doivent être l’une et l’autre symétrique. Préférez toujours les connexions symétriques quand elles sont possibles.

Les liaisons symétriques sont véhiculées sur deux conducteurs, le signal et son opposé en phase avec la masse pour le blindage. Pour faire simple, les parasites sont annulés par oppositions de phases. Jetez un coup d’œil à vos manuels et faites vos comptes

Les entrées numériques : Il faut éviter le plus possible les multiples conversions analogiques/numériques qui sont source de pertes de qualités audio. À chaque fois qu’il est possible de le faire, préférez relier vos appareils munis de port numérique entre eux. Attention à ne pas relier plus de deux appareils numériques sans les câbler en « Wordclock » (cf en dessous) et donc vérifier son existence sur votre carte audio.

Le SPDIF : La connexion numérique stéréo la plus répandue. Elle peut être sous la forme d’une prise RCA (le connecteur est le même, mais le câble doit avoir d’une impédance de 75 Ohms) ou d’une prise optique. Vérifier sur vos appareils (effets externes, synthétiseurs, sampleur, etc) si vous en possédez une.

L’AES/EBU : La version « pro » du SPDIF généralement en XLR (mais parfois en jack symétrique) et nécessitant un câble d’une impédance de 110 Ohms.

L’ADAT : Sous la forme d’une prise optique permettant de véhiculer huit canaux sur une seule liaison.

Le TDIF : Beaucoup plus rare et généralement destiné à être relié aux magnétophones et tables de mixages de la marque Tascam. Beaucoup d’autres marques ont néanmoins utilisé ce protocole qui se présente sous la forme d’une broche assez large.

Le MADI, Le Dante..etc. Protocoles permettant de véhiculer un grand nombre de signaux sur des longueurs importantes. Le besoin de ce type de connexions très spécifique nécessite de s’y pencher beaucoup plus sérieusement et d’en parler plus longuement.

 

Ajoutons à la liste le Wordclock qui ne véhicule pas de source audio, mais est indispensable dès que l’on relie plus de deux appareils numériques entre eux. Cette connexion permet d’obtenir une horloge commune qui sera la référence pour tous les appareils numériques.

Le MIDI : destiné essentiellement aux claviéristes, pensez à vérifier, si vous en avez d’un port d’entrée et de sortie, car toutes les cartes n’en ont pas forcement. L’abondance des ports USB directement sur les appareils, la dématérialisation des sources sonores et d’effets font que beaucoup de fabricants ne trouvent plus l’intérêt d’un port MIDI. La plupart des cartes audio haut de gamme n’en ont souvent pas non plus. Si vous possédez un grand nombre d’appareils équipé en MIDI, je ne saurai trop vous conseiller d’investir dans une interface MIDI à part avec suffisamment de ports. Pensez que le fait de véhiculer par votre carte audio des signaux MIDI et Audio (de natures différentes) se fera au détriment du MIDI.

        Les sorties : À quoi me sert d’avoir plusieurs sorties, numériques ou analogiques alors que je n’ai qu’une paire d’enceintes?

Analogiques, numériques, vous pouvez reprendre les éléments concernant les entrées. Toutes les cartes n’ont pas de fait, le même nombre d’entrées/sorties. L’usage d’un grand nombre de sorties? : Plusieurs paires d’enceintes, une table de mixage parce que vous préférez avoir des fades sous les doigts, des effets externes qui consommeront une ou deux entrées/ sorties lignes par effets (pour partir et revenir dans votre logiciel de séquence), allez vers un enregistreur numérique ou un autre ordinateur (en stéréo ou en multicanal), envoyez vos sources vers une régie bref, il existe bien des cas où avoir plusieurs sorties peut s’avérer déterminant.

 

  1. Ouput (Fin de laïus)

– Si vous êtes resté jusqu’au bout (gloups), vous avez les éléments à prendre en compte pour faire votre choix plus sereinement et fort de quelques conseils «rapide». Je n’ai pas abordé le critère de qualité audio, vous trouverez des écarts de prix très important d’une carte audio à l’autre. J’utiliserai une formule presque toujours vrai, « définissez vos besoins en terme d’entrées/ sorties, considérez le prix d’une carte audio en fonction du prix «à la tranche » et prenez la plus chère en fonction de votre budget». En sommes, comparez des cartes équipée de la même façon et comparez leurs prix objectivement. Une carte audio 2 entrée/ 2 sorties à 400 euros est plus haut de gamme qu’une autre munie de 8 entrées/ sorties à 600 euros, vous avez l’idée.

N’hésitez pas à nous solliciter pour allez plus au fond du sujet.